Crises de colère : les comprendre pour mieux intervenir

 

Les crises de colère font partie du développement normal de l'enfant, particulièrement à l'âge où celui-ci commence à développer son autonomie, soit à partir de 18 mois. Certaines crises ne durent que quelques minutes, mais d'autres peuvent se prolonger pendant plus d'une heure.

Certains enfants ont plus tendance à faire des crises que d'autres. Cela peut être dû au fait qu'ils ont un tempérament plus affirmatif ou encore une moins grande tolérance à la frustration. Il est également observé que les crises de colère sont plus fréquentes chez les enfants qui sont moins à l'aise d'exprimer verbalement leur mécontentement. Leur colère se manifestera alors par des cris et des gestes.

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Source : site web naître et grandir, Fondation Lucie et André Chagnon

Les comportements agressifs : pour aller plus loin dans la compréhension

 

De la grossesse à l'âge de 6 mois :

Les enfants sont plus aptes à contrôler leurs comportements agressifs si les structures et les fonctions de leur cerveau se sont bien développées. Le développement de leur cerveau dépend de la qualité des soins prénataux de même que de la qualité des soins et de la stimulation qu'ils reçoivent durant la petite enfance.

Les premiers comportements agressifs des enfants après la naissance sont les cris et les expressions faciales de colère. Ces comportements agressifs apparaissent lorsqu'ils sont frustrés par la soif, la faim ou tout autre inconfort.

Quand les nourrissons sont frustrés ou contrariés, certains ont tendance à devenir très fâchés, certains ont plutôt tendance à présenter des signes de dépression alors que d'autres semblent être capables de se calmer par eux-mêmes.

De 6 à 12 mois :

Au fur et à mesure que leur cerveau et leurs habiletés motrices se développent, les enfants commencent à agresser en mordant, en frappant, en donnant des coups de pied, en tapant, en poussant ou en tirant.

Les enfants utilisent souvent ces comportements lorsqu'ils s'amusent avec des jouets, des adultes ou d'autres enfants. Toutefois, ils les utiliseront aussi pour exprimer leur frustration ou pour obtenir ce qu'ils veulent.

Dans de tels cas, les adultes devraient réagir calmement, mais devraient montrer clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ces comportements. Parce que les jeunes enfants ne comprennent pas ce qu'ils font, la désapprobation des adultes les aidera avec le temps à comprendre qu'ils doivent contrôler ces comportements quand ils sont frustrés.

La plupart des enfants qui reçoivent de bons soins dans un environnement favorable apprendront au cours des deux à trois premières années de vie à contrôler leurs comportements agressifs et à exprimer la colère et la frustration de façon socialement acceptable.

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Source : Centre d'excellence pour le développement des jeunes enfants, Réseau stratégique de connaissances sur le développement des jeunes enfants

L'attachement parents-enfants : le lien affectif qui s'installe entre votre bébé et vous

 

Votre bébé ne peut pas parler, mais il a toutes sortes de moyens de vous faire savoir comment il se sent. Si vous portez attention à ces signes et si vous y réagissez afin de réconforter votre bébé, vous établirez un lien de confiance entre vous. Par exemple, votre bébé pleure lorsqu'il est malade, fatigué ou effrayé. C'est sa façon de vous laisser savoir qu'il a besoin de réconfort.

Quand vous portez attention à votre bébé lorsqu'il pleure et que vous le réconfortez dans de telles situations, il apprend que vous pouvez le protéger et que vous réagirez de manière prévisible et attentionnée quand il aura besoin de vous. Ainsi, il a plus confiance en vous et se sent plus en sécurité en votre présence.

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Source : Centre d'excellence pour le développement des jeunes enfants, Réseau stratégique de connaissances sur le développement des jeunes enfants

 

Les troubles du comportement

 

Le trouble d'opposition

Tous les enfants traversent une période normale, et même souhaitable, vers 2 ou 3 ans, durant laquelle ils tiennent tête à leurs parents dans le but d'acquérir de l'autonomie et de s'affirmer. Toutefois, chez certains enfants, cette période s'avère particulièrement intense. Lorsque la désobéissance de l'enfant est presque constante, on parle alors de trouble d'opposition avec provocation.

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Source : site web naître et grandir, Fondation Lucie et André Chagnon

Les comportements antisociaux

Les tout-petits réagissent souvent négativement, tant dans leurs contacts avec les autres enfants qu'avec leurs parents. Frapper, crier, refuser de partager un jouet, mentir, dire des gros mots… Vous avez peut-être déjà observé ces comportements chez votre enfant. Comment réagir pour l'aider à éviter ces comportements qui nuisent à ses relations avec les autres?

Il faut se rappeler que le respect reste une valeur très abstraite jusqu'à l'âge de 4 ans. Avant cela, un enfant n'est pas capable de se mettre à la place des autres et de comprendre un autre point de vue que le sien. De plus, l'apprentissage du respect entre en conflit avec la « phase du non » qu'il traverse. Cette phase d'affirmation de soi où l'enfant a besoin de pousser, de frapper, de mordre, de parler fort, d'exagérer sa colère est une étape normale et importante : l'enfant commence à prendre conscience de son pouvoir et veut contrôler l'univers.

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Source : site web naître et grandir, Fondation Lucie et André Chagnon

L'enfant qui repousse les autres

Il arrive parfois que certains tout-petits poussent, crient et s'impatientent, car ils ne tolèrent plus la présence des autres enfants. Ils se montrent irritables, s'isolent et rouspètent, surtout en fin de journée ou vers la fin de la semaine. Pourtant, ces tout-petits étaient auparavant souriants, sociables et intéressés aux activités de groupe. Comprendre les raisons de ce changement de comportement permet de les aider à retrouver leur plaisir d'être en groupe.

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Source : site web naître et grandir, Fondation Lucie et André Chagnon

Anxiété et dépression chez l'enfant : reconnaître les signes avant-coureurs

Il est normal que, parfois, les jeunes enfants éprouvent de la peur, de la gêne ou de la tristesse. Toutefois, pour certains, ces sentiments perdurent et peuvent affecter leur développement.

Les problèmes émotionnels comme l'anxiété et la dépression surviennent souvent en même temps. Ces deux sentiments peuvent être considérés comme de la détresse émotionnelle.

Il est plus fréquent pour les jeunes enfants d'éprouver de la peur et de l'anxiété que de souffrir de dépression.

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Source : Centre d'excellence sur le développement des jeunes enfants, Réseau stratégique de connaissances sur le développement des jeunes enfants

 

 

Les enfants aux comportements agressifs ont besoin de l'aide active des parents

 

Les comportements agressifs sont fréquents entre 18 mois et 3 ans. À cet âge, l'enfant ne contrôle pas bien ses désirs et il agit sans réfléchir. C'est d'ailleurs souvent une impulsion ou le manque d'autocontrôle qui sont à l'origine de l'agressivité et non le désir de blesser quelqu'un.

Le tout-petit a tendance à se chamailler pour obtenir les objets qu'il veut ou pour les garder en sa possession. Par exemple, s'il voit un jouet qui l'attire, il le prend, même s'il se trouve dans les mains d'un autre enfant. Cette situation peut aussi amener une réaction agressive chez l'enfant qui se fait prendre son jouet.

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Source : site web naître et grandir, Fondation Lucie et André Chagnon

La discipline, une question de dosage

 

La discipline se manifeste au quotidien : elle vise à enseigner et à guider, pas à punir.

La discipline enseigne à l'enfant ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.

La discipline qui combine beaucoup de chaleur et d'acceptation à un contrôle ferme aide les enfants à suivre les consignes, à respecter les règles et à être attentifs.

Les parents qui établissent des règles et des limites claires encouragent les comportements positifs et le développement de l'attention chez les enfants. Ils encouragent aussi ces derniers à explorer leur environnement tout en respectant certaines limites.

Une bonne discipline aide les enfants à développer leurs habiletés sociales (empathie, coopération, résolution de problèmes) et à réussir à l'école.

Les enfants sont plus susceptibles de développer des problèmes comportementaux lorsque les parents réagissent à leur mauvaise conduite par des punitions ou des excès de colère.

Les attitudes envers la discipline et le contrôle varient selon le contexte social et culturel.

Un contrôle parental excessif peut limiter la capacité de l'enfant à prendre ses propres décisions et à exprimer ses besoins à ses parents.

En revanche, les enfants à qui l'on permet tout ont tendance à distinguer difficilement ce qui est acceptable de ce qui ne l'est pas. Une supervision parentale inadéquate augmente également le risque de blessure chez les jeunes enfants.

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Source : Centre d'excellence pour le développement des jeunes enfants, Réseau stratégique de connaissances sur le développement des jeunes enfants

La santé mentale de votre enfant : comment veiller à son bon développement?

 

Au Canada, un enfant ou adolescent sur cinq (20 %) souffre d'un trouble mental que l'on peut diagnostiquer. Parmi ceux-ci, on retrouve le trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH), l'anxiété, la dépression, l'abus de drogues ou d'alcool, les troubles de l'alimentation et les troubles d'apprentissage. De nombreux autres enfants présentent des troubles affectifs et des problèmes de comportement plus légers, mais tout de même significatifs.

Malheureusement, trop souvent, l'aide arrive trop tard. Un trouble mental peut empêcher un enfant ou un adolescent de réussir à l'école, de se faire des amis ou de devenir indépendant de ses parents. Les enfants et les adolescents atteints d'un trouble mental peuvent avoir du mal à franchir certaines étapes de leur développement.

La bonne nouvelle, c'est que les troubles mentaux peuvent être traités. Il existe de nombreuses approches pour aider un enfant ou un adolescent aux prises avec un problème affectif ou mental, mais il est crucial de leur venir en aide rapidement. Une intervention rapide peut empêcher un problème de s'aggraver et atténuer son impact sur le développement de votre enfant.

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Source : Société canadienne de pédiatrie

Quelques lectures utiles

 

Grosse colère

Allancé, Mireille d' (1958-)

Illustré par Mireille d'Allancé. Réédité en 2004.

L'école des loisirs,©2000.26 p.

Première parution 2000.

Il y a de ces jours où rien ne va, et si en plus notre papa a la mauvaise idée de servir des épinards au repas, tout peut facilement basculer. C'est alors que la chose personnifiée par un monstre orangé et menaçant monte, monte en soi et explose. Tant le texte que les illustrations expriment comment la colère peut s'installer dans une personne, se manifester, tout détruire et finalement s'apaiser. On remarquera que le papa de Robert ne renchérit pas verbalement afin de ne pas exacerber la mauvaise humeur de son fils. Mais il l'enjoint fermement d'aller se calmer dans sa chambre, amenant l'enfant à découvrir en lui les ressources pour retrouver la paix avec lui-même et son entourage.

Source : site web du gouvernement du Québec

Les colères de Simon

De Haes, Ian

Illustré par Ian De Haes.

Alice jeunesse,©2016. Coll. Histoires comme ça, 33 p.

Première parution 2016.

Le petit Simon fait parfois de terribles colères où un animal imaginaire apparait à ses côtés et l'encourage à réagir violemment. Il s'agit tour à tour d'un bouc, pour repousser les contrariétés; d'un alligator, pour croquer les enfants à pleines dents; d'un lion, pour ne plus se faire dire «non»; d'un rhinocéros, pour intimider les adultes; et enfin, d'un effroyable dragon cracheur de feu. Simon trouve cette alliance très pratique, jusqu'au jour où plus personne ne veut jouer avec lui. Afin de renverser la vapeur, le garçon décide d'apprendre à se calmer pour transcender sa colère. Cet album porte sur la colère, une émotion qui peut s'avérer destructrice si elle est mal gérée. Truffé de rimes amusantes, le récit au phrasé rythmé adopte une structure récurrente qui s'émaille de formules répétitives. La finale de l'histoire montre qu'il suffit parfois d'un peu de recul pour transformer sa colère en énergie positive. Des illustrations expressives et colorées rendent compte de l'état d'esprit et de l'imaginaire du jeune héros.

Source : site web du gouvernement du Québec

Le livre en colère!

Ramadier, Cédric (1968-)

Illustré par Vincent Bourgeau.

L'école des loisirs, ©2016. Coll. Loulou & cie, 18 p.

Première parution 2016.

Cet album cartonné invite le jeune lecteur à explorer la gestion de la colère par le truchement d'une proposition originale et efficace. Ici, le livre lui-même est rouge de colère. Au fil des doubles pages, une petite souris, guidée par les conseils d'un narrateur hors champ, s'efforce d'aider le livre à se calmer. Pour ce faire, la souris propose au livre personnifié différentes stratégies de gestion de la colère. D'abord le retrait pour se laisser le temps de retomber, puis l'humour pour dédramatiser et enfin, la communication pour exprimer l'origine de l'émotion. Quand la colère du livre est passée, la souris le félicite et lui offre un câlin bien mérité. Pour chaque double page, des illustrations à la fois expressives et simplifiées présentent, d'un côté, une petite souris à l'air dévoué, et de l'autre, un livre dont le teint et les expressions s'adoucissent graduellement. Un court texte, inscrit en caractères cursifs, les accompagne. Le récit caractérisé par une narration interactive permet au lecteur de s'identifier tout autant au personnage du livre qu'à celui de la souris.

Source : site web du gouvernement du Québec

Avertissement. Le contenu diffusé sur le site web de la FPFTNL ne sert qu'à des fins d'information et ne remplace pas l'opinion d'un professionnel de la santé ou du développement des enfants.